14.12.2015, Lionel Cretegny / Une dégustation vite fait sur le réchaud de l'ultime création de Philippe Rochat par les testeurs de la FRC – Shutterstock.com

Vous l’avez peut-être déjà aperçue au rayon Fromages d'un grand magasin. La moitié-moitié de feu Philippe Rochat est sur les étals du distributeur Coop ainsi qu'en vente sur mafondue.ch. Une dégustation s'imposait; elle n'a laissé personne indifférent.

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Un entrefilet dans la presse l’annonçait sur les étals: la fondue moitié-moitié dans la version imaginée en 2014 par  le regretté chef étoilé Philippe Rochat est désormais commercialisée. Ni une ni deux, nous avons sorti le caquelon de la rédaction et réuni quelques gourmands pour la passer sur le réchaud.

Elaboré par la Laiterie Moderne, à Bulle (FR), le produit est conditionné dans un emballage sombre et sobre de 400 grammes qui rappelle l’univers de la poya. La liste des ingrédients est courte, comme il se doit: du Gruyère AOP et du Vacherin fribourgeois AOP, de la fécule, de l’ail. On ne saura rien sur les variétés de fromage, leur maturation ni leurs proportions, secret de chef et de fromager! Reste à y ajouter du vin blanc, 1,2 dl pour être précis. Annoncé pour deux personnes, le paquet de 400 g coûte 12 fr. 90 chez Coop (32 fr. 25/kg) et 14 fr. 40 sur le site de vente en ligne mafondue.ch. Dans cette catégorie de produits, la moitié-moitié de Philippe Rochat est donc sensiblement plus chère que celles de Migros (8 fr. 207400g) ou Coop (8 fr. 45/400 g) par exemple. Mais vaut-elle ces quelques sous supplémentaires?

Quatre collaborateurs de la FRC se sont donc retrouvés à touiller 800 grammes du fameux mélange dans un caquelon. Facile, rapide, la préparation n’a posé aucun problème: il suffit de suivre les instructions présentes sur l’emballage pour la réussir. En fondant, la masse a un aspect crémeux, onctueux. Il s’en dégage un très agréable fumet dans lequel l’ail reste discret. Allez, il est temps d’attaquer, la fondue, c’est bien connu ça n’attend pas.

Par la bonne odeur alléché, un cinquième convive s’est joint à la tablée, « par curiosité, juste pour goûter un morceau de pain », dit-il… Après la première bouchée, il s’est assis et finira par partager le repas. La fondue, comme bien des mets, c’est une histoire de goût personnel. Cette Philippe Rochat a néanmoins mis tout le monde d’accord: en bouche, elle est très onctueuse, assez épaisse, goûteuse. « Elle manque un peu d’ail », a pourtant relevé un des convives. « Crémeuse, a commenté un autre, mais je préfère des fromages plus corsés. » Il n’empêche, la moitié-moitié a été rapidement engloutie. Avec un goût de reviens-y, malgré son prix.