3.12.2012, Florence Bettschart et Elisabeth Kim / Photo: Sébastien Féval
ISO, EN, SN… Méconnues, ces lettres font référence à la normalisation – internationale, européenne et suisse –, d’une importance cruciale pour les enfants. Explications.
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Même si l’accès aux jeux n’est pas le même pour tous les enfants de cette planète, les jouets qui leur sont destinés doivent être sûrs et de qualité, une exigence fondamentale. Il existe une norme internationale, ISO 8121 Sécurité des jouets, déclinée selon les régions du monde (EN-71 en Europe et SN EN-71 en Suisse), édictée par les autorités, les représentants de l’industrie, les laboratoires d’essai et les associations de consommateurs.
La FRC y adhère depuis de nombreuses années, tant à l’échelon suisse qu’européen, dans le cadre de l’Anec, l’organisation européenne représentant les consommateurs dans la normalisation. A noter aussi que certaines réglementations étatiques, comme la Directive européenne relative à la sécurité des jouets ou l’Ordonnance suisse sur la sécurité des jouets, reprennent les règles établies au préalable dans le processus de normalisation.
Ce standard, en évolution constante, contient plusieurs aspects: la sécurité relative aux propriétés mécaniques et physiques, l’inflammabilité et la sécurité chimique. Des exigences établies dans le but de minimiser les accidents et dont la responsabilité de conformité incombe aux fabricants. Des surveillances de marché ont lieu en Europe et en Suisse, via le laboratoire cantonal de Bâle-Ville. Néanmoins, rien qu’en 2011, le Rapex, le système d’alerte mis en place par l’Union européenne (UE) permettant de signaler rapidement les produits (non alimentaires) dangereux pour les consommateurs, avait fait état de 1803 dénonciations, dont 324 jouets (soit 21%)!
Parmi les causes les plus fréquentes de jouets non conformes, les éléments de jouets qui peuvent être avalés par les petits, engendrant des risques d’asphyxie (par exemple: des yeux de peluches qui peuvent être arrachés), des figurines ou des poupées de contrefaçon extrêmement inflammables car fabriquées avec des vernis non autorisés, des peintures contenant du plomb, ou encore la présence de substances chimiques comme les phtalates, qui rendent les plastiques plus souples, mais qui sont interdits dans les jouets destinés aux enfants de moins de 36 mois.
