Animation FRC Vaud

Montrez vraiment ce sucre que je ne saurais voir…

30.5.2018, Texte et photos: Serge Maillard

Poursuivant l’un de ses combats phares en 2018 pour l’obtention d'un étiquetage clair et transparent des produits alimentaires, la FRC a présenté les dessous des céréales dans le cadre d'une action de sensibilisation, le 14 mai dernier, à la Maison de quartier de Vevey.


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Les invités du jour à la Maison de quartier de Vevey (VD): corn flakes et autres mueslis, vêtus de leurs plus avantageux atours, exhibant fièrement les mentions «fit», «fitness» ou «calcium, magnésium» censés nous faire oublier l’essentiel: leur qualité nutritionnelle, principalement en lien avec les sucres contenus dans le produit.

Le poids des mots, le choc des images

Devant une assistance exclusivement féminine, principalement migrante et maîtrisant parfois mal les subtilités du français, Sandrine et Sylvie ont animé leur premier évènement avec soin, application et enthousiasme, efficacement appuyées par Françoise, forte d’une grande expérience dans le domaine.

 

Parmi les éléments présentés, l’image d’une étiquette affichant les valeurs nutritionnelles comme celles majoritairement utilisées en Suisse. Une information importante, et pourtant un problème de taille figure sur cet emballage. En effet,  alors que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixent la quantité journalière recommandable de sucre à 25 g, l’industrie agroalimentaire considère qu’une portion est bien plus généreuse, à 90 g. De quoi causer de sérieuses différences dans les valeurs à lire et à interprêter.

Ainsi ces étiquettes indiquent une portion d’aliment de 30 g – que l’on qualifiera de congrue, tant elle est petite-  alors qu’aucune mention des valeurs limites journalières recommandées par l’OMS n’y figure. Pis, l’étiquetage qualificatif par couleur (comme il existe en France et au Royaume-Uni, par exemple) n’est encore que très marginal en Suisse. Pas d’indication non plus de la proportion ingérée par rapport aux apports quotidiens recommandés par l’OMS.

 De la parole aux actes

Pour aller plus loin dans la démonstration, nos animatrices ont convié trois participantes à estimer la quantité de sucres contenue dans six produits. La technique, très visuelle, consiste à empiler ou mettre dans des assiettes des morceaux de sucre (de 4 g et 20 Kcal chacun) pour se rendre compte de ce que cela représente. Les testeuses ont, dans 5 cas sur 6, évalué les produits en deçà des quantités réelles: face à une législation libertaire, les gourous du marketing ont encore de beaux jours devant eux!

Les estimations des participantes étaient en dessous de la réalité.

Prendre conscience

Le sucre se cache un peut partout dans les aliments transformés, là même où on ne l’attend pas: plats pré-cuisinés, condiments, sauces, produits de boulangerie industrielle, charcuterie et tant d’autres encore…

Les invitées ne sont pas reparties pas les mains vides: hormis les conseils qu’elles ont reçus, elles se voient remettre des brochures sur la composition des principaux aliments ainsi que des fiches sur les légumes et les fruits de saison: car c’est cela aussi, manger sain!

 

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)