30.10.2018, La réflexion de de Sophie Michaud Gigon Secrétaire générale de la FRC
Je ne m’en rendais pas compte en recevant les cartes de voeux de mes grands-tantes à l’époque, mais elles avaient raison: la santé est notre capital le plus précieux, une préoccupation de tous les instants, une quête perpétuelle.
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Particulièrement en automne, la question des coûts est une préoccupation majeure. Contrairement à d’autres pays, les ménages suisses assument eux-mêmes deux tiers des coûts de la santé, lesquels se montent aujourd’hui à 80 milliards par an. On parle de refonte du système mais les nécessaires réformes se heurtent aux intérêts contraires qui s’y alimentent. Les soins représentent la majorité des coûts, cependant, ils ne contribuent qu’à hauteur de 20% à la qualité de notre santé. Ce que nous mangeons, les liens que nous tissons, nos comportements et habitudes de vie, notre génétique ainsi que notre environnement font le reste.
Partant de là, les collectivités devraient miser davantage sur la promotion de la santé et la prévention. Pourtant, elles obtiennent des miettes de budget. Et le Parlement n’a pas été capable de mettre sous toit une loi sur la prévention; il n’est même pas entré en matière. Sous la Coupole, la force des relais de certains lobbys n’est même plus un tabou. Devant tant d’incohérence entre les politiques publiques, nous nous indignons.
Et les citoyens dans tout cela? Réduits à des vaches à lait, à des assistés, à des consommateurs exigeants en soins? La FRC, qui conseille ses membres et la population tout au long de l’année, sue à grosses gouttes afin d’offrir aux gens des outils pour limiter le montant de leurs primes. Mais à ses yeux, la santé ne se réduit pas à des questions pécuniaires. La FRC, qui représente ces assurés-patients face aux autres acteurs, croit en des consommateurs acteurs de leur santé et s’engage à développer un projet d’implication citoyenne.
Nous saurons ces prochains mois quelle place et quels moyens les pouvoirs publics cantonaux et l’OFSP mettront pour voir émerger des consomm’acteurs qui donneront de la voix à côté des professionnels, que ce soit en matière de soins, de recherche, d’assurances. J’espère d’une part que les gens, partageant la vision de la FRC, s’inscriront sur notre plate-forme de consomm’acteurs de la santé. Et d’autre part que les pouvoirs publics soutiendront financièrement la coordination de notre association et ses partenaires afin que l’on entende enfin la voix des citoyens. Au-delà des innovations technologiques que connaît le domaine de la santé, c’est là que serait la véritable innovation.


