8.10.2019, Sophie Michaud Gigon
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Le terme consommateur englobe tout le monde. Nous sommes tous client, assuré, patient, usager, citoyen. Défendre les intérêts dudit consommateur devrait donc être facile puisque chacun se reconnaît en lui. Que la fiscalité ou les assurances sociales soient soumises à un débat gauche-droite, je peux le comprendre. En revanche, aucun parlementaire ne devrait souhaiter que les données personnelles des Suisses soient moins bien protégées que celles des résidents de l’Union européenne, qu’ils soient moins bien informés ou qu’ils se voient imposer une modification unilatérale dans un contrat d’assurance. C’est pourtant ce que la session qui vient de s’achever à Berne a encore démontré.
Pour coller aux enjeux de la campagne électorale de cet automne, certains médias ont rappelé à point nommé comment fonctionnent le lobby des assureurs, celui des boissons sucrées, et d’autres secteurs qui veillent sur notre bien-être. Il y est question des sommes nécessaires à s’assurer que les députés vont dans leur sens, de mandats lucratifs qui pèsent sur le débat démocratique et du coût d’une campagne de révision de loi bien orchestrée. Au-delà des montants en jeu, ce qui questionne, c’est le poids de ces influences sur l’évolution de nos lois et donc de notre société.
La FRC est aussi un groupe d’intérêt, dont le rôle s’est passablement élargi en soixante ans. Elle a beau défendre la population dans son ensemble, elle n’a pas le même poids. Parce qu’il nous manque d’être représenté plus massivement aux Chambres, parce que la FRC et ses partenaires doivent travailler à la conviction, alors que d’autres le font à la facturation. La FRC cherche à fournir des informations qui convainquent par leur solidité et leur véracité quand d’autres injectent des liquidités. Vous me trouvez trop caricaturale? Pour une fois, je dirai tant mieux! J’attends que le prochain Parlement nous prouve le contraire.
