15.9.2021, Sophie Michaud Gigon
La FRC vient de prendre position sur les instruments dont décideurs, fabricants et clients disposent pour que production et consommation deviennent responsables.
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En 2021, interviews, conférences et actions ont beaucoup porté sur la durabilité. Notre génération s’attelle forcément à comment nous utilisons les ressources, limitées, de la planète. Connaissant l’empreinte, tout au long de la chaîne, de nos appareils électroniques, de notre alimentation, de nos objets usuels, textiles, de nos choix de logement ou de mobilité, tous les acteurs de l’économie – dont nous les consommateur·trice·s – doivent exploiter leur marge de manoeuvre et prendre leurs responsabilités.
Lors de la récente conférence nationale Consommation responsable: changer le modèle?, je suis intervenue aux côtés d’entreprises et de professeurs en marketing et en économie comportementale pour donner la perspective des personnes que la FRC représente. Un message clé portait sur le fait que la responsabilité des consommateurs était réelle, mais qu’elle s’arrêterait là où l’information devenait lacunaire ou tronquée. Tout comme elle s’arrêterait là où l’offre durable était inexistante, voire inaccessible. Pour que cette dernière devienne la norme et gagne en volume, les prix abordables doivent s’imposer grâce à des mécanismes de marché ou de compensation.
Les visions stratégiques de la FRC
J’ai aussi soutenu que pour changer durablement de comportement individuel, le consommateur a besoin de voir l’impact de ses actes – et il n’est pas toujours immédiat – et de sentir que l’effort est collectif. Faute de quoi, le découragement est assuré. J’en ai donc appelé aux fabricants pour la qualité de l’offre et au politique pour les standards et le cadre à mettre afin de permettre un changement d’ensemble. En Suisse, ni le Conseil fédéral, ni la majorité du Parlement, ni l’Administration fédérale – dont le Seco et le Département des finances – ne sont favorables à une ingérence étatique sur le marché. Pourtant, c’est notre levier de transition le plus puissant. Et il est indispensable d’accompagner les efforts des acteurs de l’économie.
La Vision Economie durable de la FRC a été à la base de mon intervention. Fraîchement publiée, cette prise de position met en lumière le travail qui se fait en coulisses. Un travail fouillé et de longue haleine réalisé par nos spécialistes, les membres de nos commissions et du Comité directeur. Ce document stratégique complète nos réflexions sur l’alimentation, l’agriculture et la santé. Toutes servent de socle à nos engagements sur des objets parlementaires ou des initiatives populaires, elles accompagnent des réactions médiatiques ou des réponses que nous faisons à des acteurs de la société civile ou à des consultations fédérales sur des lois et ordonnances. La Vision Santé nous a permis, par exemple, de prioriser nos combats dans ce secteur tentaculaire, celle sur l’alimentation d’amorcer des tendances futures sur lesquelles la FRC développera une expertise. La Vision Economie durable montre, elle, les instruments à disposition pour que production et consommation deviennent responsables. Véritablement.


