31.10.2023, Sophie Michaud Gigon
Le tout nouveau Parlement a de gros dossiers de consommation à empoigner. Les élus de la droite dure, sortie renforcée de ce scrutin, devront aussi y participer. À nous de les informer et les convaincre.
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La 51e législature a été pour moi la première en tant que conseillère nationale, et j’y ai appris les ficelles du métier au pas de charge. Jour après jour, l’équipe de la FRC l’a aussi vécu de près. Nous avons pu travailler au plus proche de la révision de lois et des jeux d’influence comme au plus proche du quotidien des gens.
Dans le suivi parlementaire, nous avons aussi expérimenté combien les sujets liés à la défense des droits des consommateurs étaient encore les parents pauvres de la politique fédérale. Ces questions concernent toute la population et coulent de source. Ils auraient donc dû être soutenus par des élus de tous bords. Dans les faits, cela n’a été que trop rarement le cas.
L’économie circulaire a avancé et la FRC y a contribué concrètement. La Loi sur la protection des données a été mise sous toit, mais déjà nous nous rendons compte que l’évolution des pratiques de consommation rend nécessaire un cadre clair pour la vente en ligne afin que les plateformes respectent les acheteurs. Le système de santé a vu ses prix (et nos primes) exploser, d’où notre revendication de moratoire sur ces dernières.
«Les résultats laissent augurer a priori plutôt une législature où nous devrons redoubler d’efforts pour le quotidien des gens.»
Le nouveau Parlement va commencer son travail en décembre. Il devra notamment décider de l’introduction ou non de l’action collective dans le droit suisse, dire s’il accepte de limiter le marketing à l’intention des enfants ou l’écoblanchiment (lire pp. 17–20), s’il élargira le droit de garantie à la réparabilité et abaissera la TVA sur l’électricité. Ou mieux encore pour le porte-monnaie, s’il supprimera les incitatifs négatifs qui font grimper les coûts de la santé et s’il voudra plus de transparence sur les marges et dans la formation des prix. Un programme costaud.
J’ai été réélue au Conseil national, j’en suis heureuse et honorée. C’est une marque de confiance et de reconnaissance pour l’énergie déployée durant ces années à la FRC comme sous la Coupole. Des personnes hélas la quittent alors qu’elles avaient développé une expertise qui était utile aux combats de la FRC, ou qu’elles s’étaient engagées pour nos causes, à l’instar d’Isabelle Pasquier-Eichenberger. D’autres y font leur entrée, comme Jean Tschopp, et je me réjouis de travailler avec eux.
Mon souhait était que le Parlement devienne plus équilibré et donc plus propice à nouer des compromis. Les résultats laissent augurer a priori plutôt une législature où nous devrons redoubler de persuasion pour améliorer le quotidien des gens. Une législature aussi où certaines victoires ne pourront se célébrer qu’en passant par des votations populaires. Quoi qu’il en soit, nous poursuivrons nos efforts pour que le pragmatisme et le bon sens se renforcent, et, avec eux, la protection des consommateurs en Suisse.


