28.2.2017, Aude Haenni
Too Good To Go, une alternative à la poubelle pour les invendus. Timide début en Suisse.
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/clients/510c1f5629992f3e3984a26f95ea0996/sites/staging.frc.ch/wp-content/plugins/user-specific-content/User-Specific-Content.php on line 373
Un wrap, une salade et peut-être un bircher. Un assortiment qui aurait coûté 13 fr. s’acquiert à 4 fr. 95. C’est «la surprise du chef», comme l’appelle Stéphanie Vonlanthen, du groupe Gilles Desplanches. Sur Too Good To Go, en version web ou app, on ne sait jamais vraiment ce que l’on commande. Une surprise à tout petit prix, et surtout une démarche séduisante tant pour le client sensible à la question du gaspillage alimentaire que pour les commerces. «Nos produits étant ultrafrais, ils doivent être consommés le jour même ou ils finissent à la poubelle, souligne Stéphanie Vonlanthen. Là, il y a la satisfaction de savoir qu’on gaspille moins.»
En Suisse, 2,3 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, et le domaine de la restauration est incriminé à petite échelle (1%-5% selon les sources). L’outil danois Too Good To Go changera-t-il la donne? Depuis son arrivée en terre helvète en 2016, l’application a été téléchargée 100 000 fois.
Cependant, Flore Martinson, manager pour la Suisse romande, ne crie pas victoire. «L’utilisation est régulière, mais ce sont souvent les mêmes clients qui commandent. Quant aux restaurateurs, nous n’avons pas encore assez de visibilité pour qu’ils viennent à nous spontanément. Et lorsque nous les approchons, ils n’en font pas une priorité, même s’ils sont favorables.»
Une quarantaine d’enseignes romandes proposent leurs invendus à prix réduits. Principalement des boulangeries, pâtisseries et cafés. Xavier Ballansat, de l’Äss-Bar à Fribourg, y a inscrit son établissement – connu pour ses produits de la veille – «pour faire partie du mouvement», mais il remarque un déséquilibre entre offre et demande. «L’idée est intéressante, mais ne s’applique pas à nous, note ainsi Philippe Rielle de La Fabrique, à Genève. On n’a quasiment pas de perte, on peut toujours réutiliser nos produits. On propose par contre une soupe du jour qui profite aux petits budgets.»
A la maison
Autre plate-forme suisse antigaspi, encore en version bêta mais utilisable: avec My Cloud Kitchen, qui vise les ménages, on gère le contenu du frigo et des étagères, et on partage l’info en tout temps pour éviter les achats à double, par exemple. De quoi améliorer son comportement de consommation, diminuer la quantité de nourriture jetée et économiser de l’argent.
Nutri-scan
Pour lire les denrées
Des feux tricolores qui facilitent la lecture des informations nutritionnelles des aliments, voilà qui serait parlant. La FRC l’exige de longue date et fait pression sur les fabricants par le biais de la loi. Le magazine Bon à savoir des Editions Plus lui a emboîté le pas: Nutri-scan est une nouvelle app qu’il entend développer grâce à la démarche participative des consommateurs. Pour que cette base de données soit représentative des denrées vendues partout, elle a besoin d’être alimentée par les bonnes volontés. A vos smartphones, scannez! Et si vous n’êtes pas connecté, munissez- vous de notre dépliant de poche pour vous guider dans la lecture.


