25.2.2020, Aude Haenni / http://shutterstock.com/
Tandis que certains vont au Salon de l’auto en vue d’un achat, d’autres se prêtent une voiture.
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«Je pensais ne pas survivre!» rigole Margot. Pourtant, voilà trois ans qu’elle et son ami partagent leur voiture avec un couple lausannois. Et aujourd’hui, elle n’imagine plus en posséder une. «C’est tellement cher…», soufflet- elle. Là, les frais sont divisés par quatre; le véhicule est utilisé le week-end pour visiter la famille, difficilement accessible en transports publics, ainsi que pour des raisons professionnelles. «C’est un bon compromis.» Et, selon ses dires, même plus intéressant que Mobility.
Calendrier partagé sur Google, un week-end sur deux défini à l’avance, groupe WhatsApp si besoin: le processus est rodé. «S’il faut prendre le bus, le train une fois de temps à autre, c’est tout à fait faisable.» Quant aux frais – dont la vignette –, ils sont évalués avec Tricount, une application spécialisée dans la gestion des dépenses. «A quatre, on gère bien, mais il faut dire que nous sommes un groupe de meilleurs potes, avoue Margot. On verra ce qu’il en sera avec l’arrivée de l’enfant de nos amis… Ce qui est sûr, c’est qu’il faut être ouvert au changement!»
Seuls 16% des sondés se disent prêts à faire de l’autopartage. (Institut Link)
Réel besoin?
Du côté de Neuchâtel, dans le studio commun de la Coopérative d’En Face, deux ou trois noms ont été griffonnés sur les calendriers affichés sur la porte d’entrée. «Le planning est là, la clé dans une boîte, on note les kilomètres, on rembourse la personne à qui appartient la voiture », narre Martino. Ainsi, depuis mai 2019, vingt familles se partagent deux autos. Pas une de plus, la Ville l’ayant imposé. Malgré cela, on ne se presse étonnamment pas au portillon. «Les véhicules sont relativement peu utilisés, note Elisabeth, qui a mis le sien à disposition. Lors du sondage que nous avions rempli pour connaître nos besoins, nous les avons surévalués.»
Certains coopérateurs ont gardé leur propre voiture pour le travail, les autres utilisent l’autopartage pour les objets encombrants et les loisirs et amis peu accessibles par d’autres moyens. «Nous sommes au centre-ville, à plat, note Nathalie. Nous pouvons tout faire à pied, à vélo, en bus.» «Même mon mari, qui a de la peine à marcher, trouve ce système idéal, sourit Elisabeth. Et pour ma part, je ne reviendrai pas en arrière!» Un soulagement, ajoutet- elle. Un avis rejoint par Fabien. «C’est une présence dans un coin de la tête, que ce soit pour l’entretien, pour trouver une place de parc… Là, on se pose la question du besoin réel ou non.» Après le Dry January, le février sans supermarché, «tentez le mars sans voiture!» met au défi la Neuchâteloise.



