1.7.2014, Photo: Jean-Luc Barmaverain
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Entre ville et campagne, Natacha Litzistorf a fait son choix: celui de ne pas les opposer. «L’esprit urbain, le cœur rural», aime-t-elle à se définir. La formule n’est pas une coquetterie de bobo en mal de sensations bucoliques, mais elle reflète son parcours de vie. Naissance à Lausanne, petite enfance en Gruyère puis scolarité à Genève. Un véritable choc pour celle qui a passé ses premières années à courir dans les prés, à grimper dans les cerisiers et à déterrer les carottes du potager de sa grand-mère. Ce goût de la nature, la directrice d’Equiterre ne l’a jamais oublié.
Au sein de l’association dédiée à un développement durable «qui ne reste pas au stade de la théorie», Natacha Litzistorf et son équipe amènent un peu de vert à des citadins parfois coupés de leurs racines. Comme «Pimp my balcony» (Personnalise ton balcon), des cours de jardinage adaptés aux espaces réduits dans les villes. «Des projets simples, pas bling-bling, qui font parfois éclore de nouveaux réflexes. Car en y consacrant du temps et du labeur, les gens posent un autre regard sur les fruits et les légumes, comme prêter plus d’attention au contenu de leur assiette ou au gaspillage alimentaire».
A la tête des écologistes lausannois de 2008 à 2011, Natacha Litzistorf a été unanimement élue, le 13 juin dernier, en tant que nouvelle présidente de la FRC. Une organisation que la Romande connaît depuis toujours et dont elle partage les valeurs. Pour l’heure, celle qui chapeaute également Lausanne Jardins – initié par Yvette Jaggi, aux commandes de la FRC de 1973 à 1979… – n’entend pas se livrer à l’exercice pompeux de l’énoncé de son programme quadriennal. Cette férue de marche en montagne, de photographie et de littératures portugaise et japonaise préfère, dans un premier temps, étudier les dossiers qui l’attendent dans la défense des consommateurs.
Natacha Litzistorf en est convaincue; les consommateurs peuvent agir en amont de la chaîne, où l’économie, le social et l’environnement devraient être à la même table. Au fait, elle, quelle consommatrice est-elle? «Je fais attention aux produits locaux et de saison, je mange peu de viande, mais je suis loin d’être parfaite en matière de durabilité», avoue modestement la jeune femme. Qualifiée d’écolo pragmatique, elle se défend d’arborer ses couleurs, que ce soit chez Equiterre et désormais à la FRC, toutes deux des ONG apolitiques. «Peu importe l’étiquette politique. Ce qui compte, c’est œuvrer efficacement pour le bien commun.»
