Article : Mouvement

Le slow food se refait une réputation

5.11.2013, Pascal Vermot / Le slow food promeut la qualité du produit, sa saveur et la tradition dont il est issu. La notion de respect du consommateur et du producteur est aussi importante. Photo: Hot Photo Pie/shutterstock.com

L’appellation, surtout commercialisée par Coop, est en quête d’une nouvelle visibilité auprès des Romands.




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Le Slow Food Suisse figurera parmi les invités d’honneur du prochain salon Goûts et Terroirs, lequel se tiendra à Bulle fin novembre (lire aussi en page 32). L’appellation, âgée de plus de 20 ans et forte de 3500 membres, émane d’un mouvement international qui se targue de plus de 100 000 adhérents. Mais tant l’association que les principes qu’elle défend restent méconnus du grand public, surtout de ce côté-ci de la Sarine. Quel est donc ce mouvement?

Sous la devise «bon, propre et juste», il défend des causes assez vastes: la biodiversité – dont la sauvegarde de produits ou de savoir-faire traditionnels menacés de disparition –,des procédés de fabrication respectueux de l’environnement, une rétribution équitable pour les producteurs et surtout des «produits alimentaires savoureux et sains», peut-on lire sur le site slowfood.ch. Procédés et productions alimentaires sont dès lors estampillés du titre Presidio Slow Food, lequel fait office de label de qualité.

Réalisme oblige

C’est pourtant, ironiquement, grâce à Coop que le slow food est commercilaisé en Suisse. L’association suisse et le numéro deux de la distribution sont partenaires depuis 2006. Une alliance quelque peu contre nature pour certains fidèles de la première heure. «Il faut être réaliste. En Suisse, pour vendre des produits et trouver des canaux de distribution efficaces, on est bien obligé de s’allier avec les groupes qui détiennent le marché», avance Bertrand Baeriswyl, président bénévole du convivium – le groupement régional d’adhérents – Fribourg, Riviera, Pays-d’Enhaut de Slow Food Suisse.

Sur le marché helvétique, c’est donc Coop qui a la mainmise sur le slow food, en dehors du cercle fermé des producteurs artisanaux et locaux. Problème: le détaillant fait coexister les 23 produits de sa gamme slow food avec ses nombreuses autres appellations spécialisées, comme Naturaplan, Naturafarm, Pro Montagna ou ProSpecieRara. Difficile dès lors pour le consommateur de comprendre que l’appellation slow food n’est pas qu’un créneau commercial de plus. Et pour lequel il paie le prix fort, ces produits étant sensiblement plus chers que le reste de l’assortiment, et cela alors qu’ils «ne dégagent aucun bénéfice pour Coop, ni à court ni à moyen terme», expliquait Jürg Peritz, chef de la direction marketing et achats de Coop, en 2010.

Pour l’association Slow Food, la participation au salon bullois en tant qu’association à part entière apparaît donc comme une opération de séduction. De l’avis de Bertrand Baeriswyl, le groupement connaît depuis l’an dernier une deuxième jeunesse, comme en attestent la création de trois conviviums dans les cantons de Vaud, de Fribourg et du Jura, et l’augmentation sensible du nombre de ses membres.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)