2.12.2015, Valérie Muster
Vous tenez à votre veste comme à la prunelle de vos yeux. Et que dire de ce costume qui vous va si bien…? Vous pensez qu’en les apportant au pressing, rien de fâcheux ne leur arrivera. Eh bien, vous avez tort!
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Les mauvaises surprises ne sont pas si rares que cela, et ne comptez pas sur une indemnisation pour sécher vos larmes. En effet, le vêtement que vous considérez comme neuf ne l’est plus vraiment selon les tabelles d’amortissement en vigueur appliquées par la branche. Les teinturiers n’ont-ils pas d’assurance RC pour rembourser leurs clients à la valeur d’achat? nous demande Sylvie B., outrée que sa doudoune blanche d’une valeur de 670 francs achetée en 2013, revenue rosée du pressing, ne lui soit remboursée qu’à hauteur de 242 francs, sans même recevoir la veste en retour.
Lucilla Croquelois, membre de la PSE (textilpflege.ch), qui assure un lundi sur deux les consultations textile à la FRC, précise qu’en règle générale les pressings n’ont pas de RC. Selon le tableau des valeurs résiduelles édité par l’Association des teinturiers (ASET), ce type de vêtement a une durée de vie de deux ans. S’il avait été acheté entre treize et dix-neuf mois avant le nettoyage, il vaudrait encore 50% de son prix d’achat; si l’aquisition est antérieure, les prétentions au dédommagement tombent à 30% de la valeur d’achat. Et cela pour autant que le client produise la quittance d’achat originale. Dans le cas contraire, le dédommagement est divisé par deux.
Quoi qu’il en soit, et selon le règlement de l’ASET, le vêtement doit vous être rendu. Et notre spécialiste d’ajouter: «Ce type de vêtement peut très bien être lavé en machine, tout seul, et séché au séchoir, à très basse température et pendant longtemps, en ajoutant dans le tambour des balles de tennis, blanches de préférence.»
