Article : Codex Alimentarius

La voix des consommateurs se tait

6.12.2016, Barbara Pfenniger

Ursula Trüeb s’est battue sans relâche en faveur de la sécurité alimentaire. La FRC lui rend hommage.




Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/clients/510c1f5629992f3e3984a26f95ea0996/sites/staging.frc.ch/wp-content/plugins/user-specific-content/User-Specific-Content.php on line 373

Additifs, étiquetage, standards d’hygiène, résidus de médicaments ou de pesticides. Les normes du Codex Alimentarius offrent une base minimale à la législation de 187 pays, plus l’UE, pour protéger la santé des consommateurs et faciliter le commerce. La Suisse, membre fondateur, présente une particularité: c’est le seul pays où une représentante des consommateurs fait partie de la délégation aux côtés des autorités et de l’industrie sans se borner à un rôle d’observateur.

A la fin de l’année, Ursula Trüeb, l’ultime représentante des consommateurs au Codex, prendra une retraite bien méritée, après vingt ans d’engagement. Cette participation ne sera pas renouvelée, faute de soutien de la part des autorités. Une page se tourne, et la FRC regrette que les consommateurs perdent toute possibilité d’influencer le cours des choses.

DR

DR

Quel est votre rôle au Codex?

Celui d’essayer d’influencer les normes alimentaires afin qu’elles correspondent aux besoins des consommateurs. Je représente tous les Suisses, donc les quatre organisations de défense des consommateurs (FRC, SKS, ACSI et KF). Avant chaque réunion, je consulte leurs représentants et j’intègre leurs commentaires dans la prise de position finale.

Quel moyen avez-vous d’influencer les décisions?

Avant une réunion à laquelle la Suisse participe, la délégation permet aux groupes intéressés de donner leur avis. Je peux donc faire valoir le point de vue des consommateurs et faire entendre une autre voix que celle de l’industrie. Evidemment, les arguments doivent être scientifiquement fondés pour avoir un maximum d’impact.

Votre sujet le plus préoccupant?

Je dirai l’élevage et les substances que certains pays utilisent pour pousser la production. Il y a les hormones de croissance et les antibiotiques pour stimuler la performance, et aussi d’autres médicaments, comme la ractopamine pour accélérer la croissance des muscles, et la somatotropine pour augmenter la production de lait. Ces traitements sont néfastes pour les animaux et des résidus subsistent dans les produits finis. J’ai été choquée de voir le lobbying intense, et hélas effectif, des entreprises qui produisent ces substances et cette viande, et qui tentent de convaincre les pays en développement de voter en leur faveur. Je regrette que les intérêts financiers à court terme influencent autant les décisions du Codex.

Et votre plus grande satisfaction?

J’ai pu jeter des ponts. La présidente de l’époque m’avait invitée à faire partie du groupe qui devait négocier un consensus sur la ractopamine. Une reconnaissance officielle de l’importance des consommateurs.

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)