12.3.2019, Anne Onidi
Son prix varie du simple au triple pour des performances qui frôlent la nullité et une composition polluante.
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Un pschitt sur la veste de pluie, un autre, express, sur les bottines en daim, puis sur les chaussures de course et allez, encore un sur le sac de gym du petit dernier. Le spray imperméabilisant, c’est la sécurité de garder corps et affaires au sec. Alors, sécurité réelle ou fantasmée? Pour le savoir, notre laboratoire a mesuré la résistance au mouillage superficiel et profond de quatre matériaux (trois textiles naturels et synthétiques, ainsi qu’un cuir de type daim) avec traitement imperméabilisant, mais aussi sans. Au total, ce sont huit produits achetés en grandes surfaces et dans les commerces spécialisés qui ont été comparés à un article témoin non sprayé.
Effets minimes garantis
Verdict de ce match a priori inégal: sur la majorité des matériaux, les sprays n’ont qu’un effet dérisoire. Le daim, par exemple, bénéficie d’une déperlance (la capacité à repousser l’eau) naturellement assez élevée, notée à 3 sur une échelle de 5. Une fois sprayé avec n’importe quel produit du panel, son indice de déperlance monte à 3,5. Pour l’hydrophobie (capacité à résister à l’absorption d’eau), le constat est encore plus cruel: une fois mouillé, le daim absorbe relativement vite l’humidité et contre cela, le spray imperméabilisant ne peut quasiment pas lutter. Conclusion: mieux vaut garder ces chaussures-là dans le placard par temps de pluie et opter pour du cuir (lire ci-dessous) ou du synthétique. Sur le coton, le produit Qualité & Prix offre la meilleure hydrophobie, mais elle est de 4,5 sur 8 seulement. Quant au mélange coton-polyester, les sprays de Dosenbach et Fila le protègent le mieux, mais toujours sans convaincre.
Pour les textiles absorbants de type microfibres, les trois premiers sprays du test se démarquent, certes, mais sans toutefois assurer une imperméabilité satisfaisante.
Des concentrés de chimie
Hydrocarbures, substances aromatiques ou fluorées, silicones: ce sont des molécules – dont aucun spray n’est exempt –, qui ont des répercussions lourdes sur la santé et l’environnement. En 2014, nos confrères de l’émission télévisée A Bon Entendeur révélaient la présence de perturbateurs endocriniens et de nanoparticules dans la majorité des sprays qu’ils avaient testés. Mettant également en cause le mode de diffusion de ces concentrés de chimie: ces mélanges transformés en particules minuscules peuvent générer des intoxications par inhalation. Et lorsqu’ils sont utilisés en extérieur, ce qui est d’ailleurs raisonnablement préconisé, c’est l’environnement qu’ils dégradent. Sans compter les déchets importants que produisent ces bonbonnes volumineuses alliant métal et plastique.
Insuffisamment, voire nullement efficace, toxique et polluant: autant renoncer au pschitt imperméabilisant. De mémoire de FRC, on a rarement vu pareille hécatombe!
Voir notre test des imperméabilisants dans notre comparateur


