27.5.2010

Table de la loi d'ici à six mois ou simple jouet qui finira sa vie en plateau pour servir des cafés? Nous avons confié l'iPad au labo pour une visite de santé.

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Après avoir été repoussée, son arrivée sur le marché suisse est prévue fin mai. C’était le dernier moment pour mettre l’iPad entre les mains de professionnels… Daniel Borel, président de Logitech, et André Kudelski, président du groupe Kudelski, ont déjà échangé leurs vues d’experts des nouvelles technologies…

Nous, c’est à un labo spécialisé que nous l’avons confié pour un premier examen. Ce livre électronique est présenté comme un gadget mobile contemporain servant à surfer sur le Web, à organiser des rendez-vous, lire et écrire des e-mails, gérer des contacts, visionner des photos et des vidéos, écouter de la musique, et d’autres choses encore.

La prise en main se passe plutôt bien. Mais l’objet n’est pas sans défaut, juge le laboratoire spécialisé à qui nous l’avons confié… Avant de démarrer, la batterie doit être chargée à l’aide du connecteur USB-dock. Cette première étape ne requiert l’aide d’aucun mode d’emploi. L’opération est intuitive: un véritable jeu d’enfant. Par rapport à l’iPhone ou l’iPod, l’iPad possède 12 applications supplémentaires ou modifiées. Parmi celles-ci, mentionnons les application Mail, Photos, Cartes, Notes et YouTube.

Le poids de l’appareil est de 688 g et ses dimensions de 190 x 243 x 14 mm. Les seuls réglages mécaniques sont l’interrupteur de volume et un bouton veille/off. En plus du haut-parleur mono, une prise jack standard de 3,5 mm est fournie pour des écouteurs. Le concept est convaincant. Toutes les applications sont bien intégrées, comme c’est déjà le cas pour les autres produits d’Apple. Le clavier virtuel, qui réagit rapidement, rend service pour écrire des textes courts. Les applications démarrent très rapidement et les vidéos sont fluides. Les couleurs sont nettes et éclatantes, sur un angle de vision optimal. Les conditions lumineuses extrêmes comme le plein soleil ou l’obscurité ne posent aucun problème.

Enfin, pour ce qui est de la fonction livre électronique, la mémoire est plus que suffisante, puisque des milliers d’ouvrages peuvent y être stockés. Pas que des qualités Mais l’appareil a aussi ses inconvénients, constate le laboratoire: les multiples applications donnent envie de stocker toutes sortes de médias, son, vidéo, etc. Mais vous pouvez facilement vous retrouver à court de mémoire, même dans la version la plus grande de 64 GB. L’appareil n’étant pas multitâche, il n’accepte pas l’ouverture simultanée de plusieurs applications. Les reflets de l’écran nuisent parfois au confort de lecture. Mais le plus gros point négatif est le manque d’interfaces standards. Pas de port USB, de FireWire ou d’emplacement prévu pour lire des cartes mémoires. L’échange de données ne peut être effectué que via iTunes. Pour cette raison, il faut avoir un compte iTunes qui requiert l’utilisation d’un numéro de carte de crédit.

Les diverses applications consomment pas mal d’énergie, l’iPad a donc vite besoin d’être rechargé. De plus, tôt ou tard, sa batterie devra être changée. Or, l’iPad ne possédant pas d’ouverture permettant son remplacement, c’est au fabricant de le faire, et pas gratuitement…

Le laboratoire estime donc que, en tant que livre électronique, l’iPad est une solution attirante mais pas parfaite. Si ses ressources vont bien audelà de cette seule fonction, en tant que livre électronique, ce produit est trop dépendant des réseaux de distribution car gourmand en énergie. L’iPad est utile pour surfer occasionnellement sur le Web ou regarder des albums photo et des vidéos. Il ne peut en revanche remplacer un petit netbook.

A. O./L.-O. E.