Article : Interview

Dominique de Buman: «Je suis partisan du prix juste»

6.2.2018, Sandra Imsand

Le président du Conseil national s’engage sans ménager sa peine aux côtés des consommateurs. Entretien.




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Coprésident depuis sa création, en 2012, de l’Intergroupe parlementaire latin consommation, un projet initié par la FRC, le Fribourgeois Dominique de Buman est cette année le premier citoyen du pays puisqu’il préside les débats de la Chambre du peuple. L’occasion de revenir sur ses combats et les missions qui l’attendent en 2018.

Lors de la dernière session d’hiver, vous avez eu à gérer les débats et le vote sur la baisse de la subvention allouée à l’information aux consommateurs. Comment avez-vous vécu ce moment?

Le résultat du vote contre la coupe de cette subvention a été relativement net, je l’ai perçu comme une prise de conscience de la part du Parlement du rôle important des organisations de consommateurs par rapport au monde de la production, qui est, lui, très organisé. Seul, le consommateur ne peut pas agir, il n’a pas la même puissance. Les organisations de consommateurs permettent de donner les outils pour se battre à armes égales. Je pense que ce débat a été très utile sur ce point, et que ce sujet ne reviendra pas à l’ordre du jour.

Quel est votre agenda lié à la consommation en cette année de présidence?

Nous traiterons le texte concernant l’îlot de cherté, sans doute en fin d’année, dans la mesure où l’initiative «Pour des prix équitables» a abouti. Je pense que la façon dont la réduction du taux de TVA à 7,7% est effectivement mise en oeuvre va également beaucoup nous occuper.

Quels thèmes vous touchent particulièrement?

Tout d’abord le prix des revues étrangères. Les prix sont complètement surfaits, et cela dure depuis cinquante ans. J’ai déposé une initiative parlementaire dans ce sens en 2016, et elle a été transformée en motion de la Commission de l’économie et des redevances du National. Autre sujet: l’action collective. Depuis l’affaire VW, l’idée fait son chemin. Quand un même phénomène touche des milliers de gens, déposer des milliers de plaintes individuelles n’a pas de sens. Et la société doit pouvoir se défendre face à un marché touché par la tricherie.

Quels combats politiques vous ont marqué?

Je me suis battu pour le prix du livre, qui a été un succès en Suisse romande. Mon intervention sur l’huile de palme a contribué à sensibiliser les consommateurs et certains fabricants ont agi en conséquence. Et il y a le sac plastique. La motion que j’ai déposée a permis un accord de branche, avec à la clé une réduction de 80% de l’usage des sacs de caisse. Par ailleurs, je suis intervenu en 2011 auprès de la Comco à titre personnel concernant le prix exagéré des véhicules et motos lié au franc fort. Les tarifs ont baissé depuis, et ce marché est plus en conformité avec la réalité du pouvoir d’achat.

A titre personnel, quel consommateur êtes-vous?

Je suis l’acteur d’un marché économique. Je me soucie du prix ou de la qualité d’un produit mais à condition que celui qui fabrique ou met en vente l’article en question puisse aussi gagner sa vie de manière convenable. Je ne suis pas partisan du prix le plus bas, mais celui du prix juste, pour moi mais aussi pour tous les maillons de la chaîne. Je suis donc un consommateur averti, qui veille à l’ensemble du marché.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)