23.2.2010

Manger sainement, bien sûr! Mais comment choisir le bon produit dans les rayons multi-labels des supermarchés?

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Les indications sur les valeurs nutritionnelles sont entrées dans nos moeurs, et nous avons pris l’habitude de voir sur l’emballage de la plupart des produits des chiffres et des pourcentages sous toutes les formes et de toutes les couleurs. Nous les voyons, mais nous ne les lisons pas systématiquement: d’après une étude Nutritrend de 2000, seuls 40% des Suisses lisent vraiment ces indications. Manque de temps au magasin, désintérêt ou complexité des informations? Les causes sont nombreuses, mais le constat est là. Comment faire, dès lors, pour atteindre la grande majorité de la population?

Etiquetage simplifié

Fin 2008, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a décidé de lancer la réflexion sur un étiquetage simplifié pour permettre une information plus rapide; avec un tel système, les consommateurs devraient pouvoir choisir plus facilement leurs aliments sur la base des critères nutritionnels, condition nécessaire pour une alimentation équilibrée. La Société suisse de nutrition (SSN) a reçu le mandat de mener une étude sur la pertinence et la faisabilité d’un tel projet. Après quelques ratés, la FRC a fini par obtenir de pouvoir mettre son grain de sel dans ce processus, et le défi, pour elle comme pour les autres milieux concernés, est de concilier simplicité et exactitude de l’information. La SSN pense cependant avoir peut-être trouvé une piste intéressante avec le label Choices, une des solutions ayant cours à l’étranger.

A ce stade, ce label, créé à l’origine par Unilever mais aujourd’hui géré par une fondation privée, paraît poser plus de questions qu’il n’en résout, mais la consultation, à laquelle la FRC participe, et le sondage public (voir ci-contre) actuellement en cours devraient permettre d’y voir rapidement plus clair.

Outil d’information

S’agissant clairement d’un partenariat public-privé, le risque est naturellement que le nouveau label, quel qu’il soit, ne soit qu’un moyen de communication supplémentaire au service du marketing de l’industrie et non un outil d’information utile au consommateur. Au-delà de cette polémique, l’OFSP espère que l’industrie agroalimentaire améliorera globalement la valeur nutritionnelle de ses produits pour obtenir ce label si les consommateurs privilégient les produits qui en sont porteurs. En définitive, et même si on a tendance parfois à l’oublier, ce sera donc au consommateur de choisir…