Article : Restauration

Comment mieux encadrer les food trucks

13.5.2016, Aude Haenni / Après Atlanta ou Montussan dans le sud-ouest de la France, Lausanne ouvre les feux des food trucks festivals de Suisse romande. nbnserge / Shutterstock.com

Elus et professionnels auront de quoi se mettre quelque chose sous la dent ces prochains mois. Le domaine de la restauration mobile bouge.




Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/clients/510c1f5629992f3e3984a26f95ea0996/sites/staging.frc.ch/wp-content/plugins/user-specific-content/User-Specific-Content.php on line 373

«Street Food Festival» à Lausanne, Vevey et Genève, «Coup de food» à Fribourg, «Food Truck Festival», à Lausanne, encore… En cette période printanière, bon nombre d’événements culinaires fleurissent dans les rues de Suisse romande. Il faut dire que les food trucks se sont fait une belle place sur le bitume depuis près de deux ans. Et cette restauration mobile fait depuis lors les gros titres, entre nouveautés et ingéniosité, mais aussi concurrence déloyale, hygiène douteuse et loi inexistante.

Au jour d’aujourd’hui, élus et professionnels se penchent enfin sur la question. Alors que la Direction de la sécurité et de la justice de Fribourg élabore un avant-projet destiné à modifier la Loi sur les établissements publics, food trucks compris, le Grand Conseil vaudois a adopté, début mai, un postulat pour encadrer ces restaurants sur roulettes et réglementer leur restauration. Quelles licences sont nécessaires à leur mise en place? Existe-t-il une formation? Les emplacements sont-ils soumis à des autorisations? Les règles d’hygiène élémentaires sont-elles respectées? Le Conseil d’Etat aura à répondre à ces interrogations.

En attendant, tout un chacun peut ouvrir un food truck. Et ce, sans aucune connaissance préalable dans le domaine. Tant que la capacité d’accueil maximum du véhicule ne dépasse pas neuf personnes et qu’il n’y a pas de vente d’alcool, la Loi sur les auberges et les débits de boissons ne s’applique pas. Licence d’exploitation, patente, formation ou CFC? Nada…

Parade fribourgeoise

Pourtant, autocontrôle, qualité du produit, hygiène personnelle, manipulation des denrées, gestion des déchets, sont autant de points qu’il faut être capable de maîtriser envers le client. En tant que novices, le sont-ils tous? La question est légitime. «Il faudrait mettre en place des mesures», juge Sabine Nerlich-Pradervant, adjointe du Chimiste cantonal vaudois. Patrick Edder, chimiste cantonal à Genève, rejoint l’avis de sa consœur: une formation devrait être exigée. Chez Food Riders, on estime être «responsables de la santé de nos clients, par ce que nous leur offrons dans l’assiette». Marc Kryszuk, propriétaire de ce food truck de burgers de la Côte, suit d’ailleurs une formation complémentaire auprès de GastroVaud.

A Fribourg, la parade a peut-être bien été trouvée en n’autorisant que huit camions mobiles en ville, sélectionnés pour leur originalité, la qualité de l’offre culinaire, les prix accessibles, les compétences et références, et l’hygiène. «Les exploitants ont dû fournir une attestation du Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires qui a non seulement contrôlé le véhicule mais aussi le local où se produisent les repas», explique Laurent Gerber, collaborateur scientifique à la Ville de Fribourg.

L’an prochain, les propriétaires de restaurants sur roulettes devront suivre une formation pour espérer faire partie des heureux élus en terres fribourgeoises. Pour son «Food Truck Festival», l’association Lausanne à Table a elle aussi exigé des participants une des formations qui se réfèrent aux normes en vigueur du Laboratoire cantonal, afin de pouvoir participer à l’événement.

Des contrôles inopinés

S’achemine-t-on vers une affaire qui roule, enfin? Evidemment non. «On découvre régulièrement des food trucks qui ne sont pas annoncés», se désole ainsi Sabine Nerlich-Pradervant. «Et ce n’est pas évident de savoir où ils s’installent, dès lors qu’ils se trouvent sur des domaines privés», renchérit Patrick Edder. Or, rappelons-le, quel que soit le type d’établissement commercialisant des denrées, son propriétaire se doit de le déclarer au Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV). «Cela nous permet de définir le cadre dès que la personne se présente, précise l’adjointe du chimiste cantonal. Et sur place, on peut voir ce qui est en ordre ou pas, avant la mise en activité.»

Max, de Nero’s Pizza, formé à l’Ecole Hôtelière de Lausanne, n’a par ailleurs rien contre les contrôles, réalisés inopinément. «On aime quand ils viennent nous voir! Ils nous offrent des informations utiles, des points sur lesquels on ne ferait pas forcément attention.» On aimerait qu’ils pensent tous pareil…

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)