2.3.2016, Robin Eymann
L'Union des transports publics a annoncé le 2 mars l'augmentation du prix du billet de train. Une décision qui va faire mal au porte-monnaie des usagers. Pour la FRC, le principe de l'usager-payeur a ses limites.
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L’annonce était malheureusement attendue. Les tarifs des transports publics augmenteront en moyenne de 3%. Les nouveaux tarifs entreront en vigueur le 11 décembre 2016 avec le nouvel horaire. Va-t-on au moins payer davantage pour des prestations supplémentaires? Hélas, non. La décision vient des autorités politiques. Le Conseil fédéral a décidé d’augmenter le prix du sillon (à savoir le prix que doivent payer les entreprises pour pouvoir faire circuler un train sur le réseau suisse, ou la location du réseau) de 100 millions. Cette hausse suit celle de 200 millions en 2013.
Logique perdante
Par ces décisions, la logique de faire supporter aux usagers une plus grande parte du prix des transports publics se confirme. Le voyageur paiera à la place des pouvoirs publics. La FRC combat ce raisonnement biaisé. En plus de pousser les utilisateurs du rail à la route, il s’agit d’une décision qui suit une logique à court terme. Oui, les transports publics ne couvrent pas leurs coûts. Oui, le prix du billet est un prix politique. Mais la Suisse se porterait-elle mieux si les tarifs étaient doublés voire triplés? Les bouchons supplémentaires sur les routes, les employés moins mobiles et systématiquement en retard, le trafic marchandise à l’arrêt, est-ce bien dans notre intérêt? Le principe de l’usager-payeur a ses limites. La société et l’économie entière bénéficient d’un réseau de transports publics performant. L’affaiblir nous rendra tous perdant.



