2.7.2016, Sandra Imsand
A l’Euro, tous les coups sont permis pour vendre des produits pourtant peu compatibles avec l’hygiène de vie des footballeurs adulés sur le petit écran. A quand les fruits qui «zlatanent» la malbouffe ou les légumes qui taclent les graisses?
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/clients/510c1f5629992f3e3984a26f95ea0996/sites/staging.frc.ch/wp-content/plugins/user-specific-content/User-Specific-Content.php on line 373
Pendant un mois entier, les yeux de toute l’Europe sont rivés sur les terrains français et les discussions dans les cours d’école ou à la pause-café ne tournent qu’autour des performances de Payet, Ronaldo, Rooney et compagnie. Une aubaine que les marques ne veulent pas manquer.
Le problème, c’est que parfois, entre les valeurs qui devraient être véhiculées par le sport et celles des produits, il y a un grand écart. Les marques ne semblent pourtant pas s’en soucier et n’hésitent pas à mettre leurs produits en avant dans tous les points de vente du continent. Parmi les sponsors officiels du tournoi, on retrouve ainsi une chaîne de fast-food, une bière et un soda. Spécialiste alimentation, Barbara Pfenniger s’émeut de ce marketing agressif, contraire au travail de longue haleine fourni par la FRC. «Nous travaillons sans relâche contre le marketing adressé aux enfants et pour que le fait de manger sain soit le choix le plus facile à faire pour le consommateur.» La Fédération s’engage notamment pour un étiquetage simplifié des aliments, sous la forme de feux tricolores.
Hamburger à un franc, chips à l’emballage attirant: la Suisse n’est pas en reste
Chez nous aussi, le match est inégal. Ainsi, McDonald’s a lancé sa traditionnelle promotion de verres estampillés de la compétition offerts à chaque achat de menu. Les jours d’un match de la Nati, le hamburger est même vendu à 1 franc. Difficile ensuite de faire passer aux enfants le message de l’importance de manger équilibré!
Même les marques qui ne sont pas partenaires officielles de la compétition surfent sur la tendance. Ainsi les chips Pringles ont habillé leur carton aux couleurs de la Suisse, détournant même leur nom en «Pringoooals» pour l’occasion. Quand il s’agit d’apporter un élément concernant l’alimentation sur ses produits, la marque refuse systématiquement, en expliquant qu’il est difficile de réaliser un emballage uniquement destiné à la Suisse, déplore Barbara Pfenniger. En revanche, pour vanter l’Euro, cela semble moins compliqué!
Autre exemple: Zweifel. Les chips suisses inventent toujours de nouvelles saveurs en rapport avec les grands événements footballistiques. Cette année n’a pas fait exception avec l’arrivée notamment des snacks à l’arôme «Café de Paris». Sur l’emballage, un footballeur en pleine action ainsi que l’indication «European Champion Chips», un jeu de mot valant son pesant de calories.
Les marques ne sont pas les seules à jouer de l’aura du football pour se vendre. Un lecteur nous a signalé que dans les centres commerciaux de Romanel-sur-Lausanne et de Crissier (VD), la «fan zone», qui jouxte un espace de jeux destiné aux enfants, est construite à partir de packs de bières…
A quand un match équilibré entre la nourriture saine et les aliments trop sucrés, salés ou gras. A la FRC, on connaît déjà le vainqueur sur le plan de la santé!
