6.8.2013, N.B. / La tristement célèbre amanite phalloïde. Photo Shutterstock / Phototribe

La moitié des paniers contrôlés en 2012 contenaient des champignons impropres à la consommation; dans 13.5% des cas, ils étaient même vénéneux voire mortels. Le VAPKO met en garde, et aimerait plus de soutien des autorités.

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Chanterelles, morilles, bolets, cornes d’abondance… Autant de noms qui excitent les papilles des gastronomes, dont certains vont se ruer dans les sous-bois à l’approche de l’automne. Mais gare, parce que l’opération peut s’avérer périlleuse: plus de la moitié des récoltes vérifiées en 2012 par les offices de contrôle contenaient des hôtes indésirables. Dans 37,5% des cas, il s’agissait de champignons impropres à la consommation, moisis, véreux ou simplement pas comestibles; plus grave, dans 13,5% des cas, les paniers comportaient des champignons vénéneux, voire mortels, note l’Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (VAPKO). Un peu plus de 10 tonnes ont été contrôlées en Suisse en 2012.

Dans le premier cas, les cueilleurs amateurs en auraient été quitte pour une grosse indigestion, dans le second les conséquences peuvent être dramatiques. Dans un communiqué, le VAPKO relève que 28 cas d’intoxications ont été signalés en Suisse romande. Dont un cas d’empoisonnement à l’amanite phalloïde (personne intubée, dans le coma) et neuf cas à l’amanite panthère.

Pour éviter une telle issue, l’association recommande de toujours faire vérifier sa cueillette: sur son site, un moteur de recherche permet de trouver un contrôleur près de chez soi. C’est d’ailleurs le VAPKO qui forme ces contrôleurs, dont la grande majorité est bénévole.

Problème, la carte interactive comporte quelques trous béants. Les cueilleurs du dimanche vont-ils faire 20 ou 30 kilomètres pour vérifier leur butin? Sans doute pas: « Nous n’avons pas forcément un gros soutien politique, déplore Jean-Yves Ferréol, secrétaire romand de VAPKO. Auparavant, le contrôle des champignons était inclus dans la Loi sur les denrées alimentaires, mais cela a été supprimé ». Notamment pour des raisons de mise en conformité avec la législation européenne.

Le VAPKO doit donc compter sur le soutien des cantons et surtout des communes: certaines jouent le jeu, d’autres beaucoup moins. « On a voulu faire des champignons un aliment comme un autre: ce n’est pas le cas, comme en témoignent les cas d’intoxication qui surviennent chaque année. »

Pour plus de détails, consultez aussi le flyer d’information publié par le VAPKO