3.2.2022, Aude Haenni
Des bananes pelées vendues dans des boîtes en plastique. Des pommes de terre en robe de cellophane. Et même des noix de coco (entières!) sous vide.
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Les exemples aberrants de suremballage ne manquent pas. Alors qu’en France, celui-ci est interdit depuis le 1er janvier 2022 pour les fruits et légumes de moins de 1,5kg (en Suisse, on repassera…), en parallèle, certaines innovations mûrissent de par le monde pour éviter les emballages à usage unique.
Des cultures mexicaines qui poussent à l’intérieur d’un sac biodégradable créé grâce à la fermentation des déchets agricoles, ça existe vraiment! Et en Belgique, ce sont les eaux usées engendrées par le brassage de la bière qui se transforment en cellulose bactérienne… et ce à des fins d’empaquetage, si, si!
Un brevet a été déposé pour ce projet nommé Grownplast, mais rares sont les innovations qui terminent en rayon. En Suisse, l’étiquetage au laser en est une. Depuis 2019, mangues, avocats, kiwis, limes et gingembres arborent un logo bio gravé. Une belle avancée, même si la technologie n’est pas récente. D’autres fruits et légumes n’attendent que de pouvoir frimer avec leur tatouage. Mais la délicatesse de certains produits freine le développement de cette technologie. Tout comme l’impossibilité de labelliser un code-barres, souligne Satori, première société du pays à avoir effectué ce natural branding.
En 2020, Migros misait sur un spray protecteur végétal: hélas, les effets positifs de ce coating sur les avocats et agrumes étaient trop faibles. Le géant orange continue à suivre des projets avec une start-up suisse. Quant à Lidl, il mise actuellement sur le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche. L’Empa développe en effet depuis 2019 une couche de protection en cellulose pour les fruits et légumes. Ce revêtement fabriqué à partir de marc végétal permettra non seulement de réduire les emballages, mais aussi de protéger de nombreux produits contre la détérioration. On y croit!
