17.1.2017, Robin Eymann / L'équilibre entre transport individuel motorisé et transports publics, un idéal complexe - Taesik Park / Shutterstock

Les citoyens suisses seront amenés à se prononcer le 12 février sur le fonds routier FORTA. Il prévoit de dégager environ 3 milliards de francs pour réduire les goulets d'étranglement, améliorer l'entretien des routes nationales et soutenir le trafic d'agglomération.

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La FRC recommande de voter oui à ce projet. La Suisse romande est en effet bien servie par ce fonds puisque le contournement de Morges, source de nombreux énervements d’automobilistes pris dans les bouchons, en fait partie. Le contournement du Locle devrait également démarrer si FORTA est accepté. Les autres régions romandes ne seraient pas en reste puisque 390 millions par an, soit environ un tiers du montant total, seraient alloués aux projets de trafic d’agglomération et donc principalement aux transports publics. Le M2 à Lausanne, le pont de la Poya à Fribourg ou le CEVA à Genève ont par exemple bénéficié d’un tel soutien de la Confédération. FORTA n’est ainsi pas destiné uniquement à la route mais s’inscrit dans une logique de complémentarité des moyens de transport. La coordination entre le transport individuel motorisé et les transports publics est en effet la clé pour aboutir à une mobilité intelligente et durable.

Un financement acceptable

Au niveau du financement, FORTA prévoit notamment de renchérir le prix de l’essence de 4 centimes qui rapporteront environ 200 millions supplémentaires. Pour la FRC, il s’agit d’une augmentation modérée qui est à mettre en perspective avec les bénéfices pour l’usager. Rappelons au passage que ces centimes supplémentaires ne devront pas être payés par les voitures électriques, un incitatif indirect à conduire avec des voitures plus propres.

Aux yeux de la FRC, ce fonds doit s’inscrire comme une étape dans la stratégie visant à passer de la route aux rails. Les investissements dans les transports publics doivent continuer et leur attractivité être renforcée. La récente étude du Surveillant des prix sur l’évolution du coût des billets prouve que les clients des transports publics paient de plus en plus, contrairement aux usagers de la route. C’est le prochain problème auquel devra s’atteler rapidement le Conseil fédéral.