31.5.2016, Sandra Imsand / Photo: Jean-Luc Barmaverain
Le véhicule d’un Vaudois a été victime d’une défaillance électronique. Volvo Suisse a traîné à réagir. Récit.
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Le 24 mars, Sylvain Maret roule à 130 km/h sur une autoroute française. Le système électronique de sa Volvo XC60, achetée début 2016, s’éteint brusquement. Le moteur se coupe, le volant ne répond plus. Quelques instants angoissants, moins d’une seconde, avant que ça ne redémarre. «J’ai eu très peur», explique le quadragénaire.
Le 30 mars, il reçoit un courrier d’apparence anodine de Volvo Suisse, daté de 12 jours plus tôt. Le service client explique que «les recherches ont montré qu’il peut avoir une coupure momentanée du moteur et le redémarrage pendant la conduite». Les modèles S60, V60, XC60, V70 et XC70 sont rappelés auprès d’un concessionnaire pour subir une modification gratuite. Sylvain Maret reconnaît le problème dont il a été victime. Il découvre dans la presse britannique que ce «pépin» touche 59 000 véhicules dans 40 pays. Une vaste campagne de rappel a été lancée en février pour certains pays.
Le concessionnaire a effectué une mise à jour du logiciel. Une opération de 30 minutes. «Ils n’ont pas cherché à comprendre d’où venait le problème», relate le Vaudois. Un comble selon lui pour une marque qui fait de la sécurité un argument de vente. «Je prends ce bug très au sérieux: il peut impacter des vies humaines.»
Volvo, tranquille
Il souhaite aussi comprendre pourquoi Volvo Suisse a tant tardé à prévenir ses 1717 clients. La marque affirme avoir reçu l’information interne du rappel fin février. «Nous avons organisé les traductions en trois langues pour le pays, relate Sascha Heiniger, porte-parole. Ensuite, c’est notre obligation, nous avons transmis nos informations à l’Office fédéral des routes. Ce département a besoin d’un certain temps pour nous livrer les données officielles. Celles-ci sont finalement traitées par notre agence qui informe les clients par lettre.» L’OFROU assure, lui, avoir donné son feu vert au rappel… le 1er mars déjà.
Echaudé, Sylvain Maret songe à rompre sa fidélité à la marque pour son prochain véhicule. «Ce problème n’est pas mineur; Volvo Suisse aurait dû l’adresser plus rapidement.»



