31.5.2016, Joy Demeulemeester et Elodie Lavigne – planetesante.ch / Photo: Jean-Luc Barmaverain
Notre environnement se peuple de plus en plus de minuscules prédateurs qui, hélas, nous prennent souvent pour un steak. Aux armes !
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Réchauffement climatique oblige, l’homo sapiens sapiens romand doit combattre de nouveaux envahisseurs. Ces bestioles guerrières et microscopiques s’attaquent à notre peau délicate qui parfois vire à l’écarlate. «Au secours, j’ai de l’eczéma», serions-nous tenté de hurler, alors que la cause en est peut-être une piqûre d’aoûtat. A moins que l’agresseur ne soit ces si urticantes chenilles processionnaires qui désormais font pèlerinage vers le Nord, à travers la Vallée du Rhône, et colonisent peu à peu la région du lac Léman, après avoir annexé le Tessin.
Le Tessin, parlons-en. C’est là que sévit l’affreux moustique-tigre, vecteur possible des virus chikungunya et zika. Pas de panique si c’est votre prochain lieu de villégiature! Bien que sa piqûre puisse être particulièrement douloureuse les jours qui suivent, il n’est pas porteur de ces virus sous nos helvétiques latitudes. Des mesures sont d’ailleurs prises pour lutter contre la prolifération de cet indésirable, quitte à mettre à l’amende quiconque laissera de l’eau stagnante dans les bacs à fleurs de l’autre côté du Gothard.
Aoûtats et tiques remplacent le grand méchant loup dans les sous-bois. Jean-Luc Barmaverain
Autre ennemi en plein développement: la tique. Cette année, leurs piqûres ont déjà occasionné plus de 4000 consultations médicales, contre 1800 sur la même période en 2015, selon l’Office fédéral de la santé publique. Il estime également à 1100 les cas de borréliose et à 8 ceux de méningite en 2016, soit deux complications possibles.
On en viendrait presque à craindre le retour des beaux jours… Mais ce n’est pas la petite bête qui mangera la grosse, comme on dit. Nous avons choisi de développer ici les informations utiles aux amateurs de balades et de baignades pour que ces loisirs restent une partie de plaisir en partenariat avec Planète Santé. Il suffit d’appliquer quelques précautions: garder un oeil sur son épiderme et ne pas hésiter à demander conseil en cas de doute. Espérons toutefois que le climat ne se réchauffe pas trop, sinon nous verrons peut-être un jour débarquer des mygales et les fameux piranhas du lac de Joux.
