29.9.2015, Lionel Cretegny – collaboration: Laurence Julliard / Photo: Jean-Luc Barmaverain

Pourquoi les produits high-tech sont-ils toujours pléthoriques ? Noyé par tant d’abondance, le client a besoin de conseils. Les tests de la FRC l’aident à y voir clair.

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Les nouveautés ne cessent de se succéder. Outre les grandes marques, d’autres – chinoises, française – ont fait une percée. Leur atout, le prix. Mais pas de miracle: on peut être un bon téléphone et rester un piètre smartphone. Guide d’achat.

A côté des modèles emblématiques haut de gamme, on trouve de plus en plus de produits abordables. C’est vrai pour les grands fabricants comme Apple ou Samsung, mais aussi parmi des marques moins connues, comme le français Wiko ou le chinois Huawei. De quoi se demander légitimement ce qui distingue un produit coûtant pas loin de 1000 francs d’un autre à 100 francs. Ne restait qu’à leur imposer une batterie de tests pour les mettre à l’épreuve. C’est chose faite.

OPERATING SYSTEM

Le prix fait évidemment partie des critères importants dans l’acte d’achat (lire encadré), mais il ne vient que dans un deuxième, voire un troisième temps. Le premier reste d’opter pour un système d’exploitation – les anglophones parlent d’Operating System, ou OS –, à savoir le programme qui donne vie à votre appareil et le fait fonctionner, tout comme un ordinateur. Il en existe plusieurs, iOS (Apple), Android, Windows Phone, ainsi que Black Berry (avec clavier), étant les quatre majeurs. Chacun a sa logique, son environnement de logiciels et sa boutique en ligne. Rappelons-le, le consommateur est contraint de choisir un camp au préalable. Ces systèmes ne sont nullement compatibles; aussi, le jour où vous changerez d’OS, vous devrez aussi racheter vos applications préférées.

En mettant au point Android et en laissant les constructeurs l’installer sur leurs appareils, Google a flairé le bon filon. Il est en effet devenu le système le plus répandu. Samsung a contribué à ce succès, tout comme HTC, LG ou encore Sony. D’autres moins connus dans la branche de la téléphonie, comme Acer, Haier, Huawei ou Wiko, ont aussi opté pour lui. Une stratégie payante, favorable au client qui se plairait à changer de marque. Un point noir néanmoins: chaque constructeur impose son calendrier de mise à jour du système. Samsung, notamment, privilégie les mises à jour sur ses modèles les plus récents… De quoi pousser à la consommation.

Si vous misez sur un iPhone, vous choisissez de fait le système iOS. Certes simplissime d’utilisation, il est aussi exclusif à Apple. A privilégier dès lors que votre ordinateur est de la même marque, car vous vous rendrez la tâche aisée pour synchroniser ou sauvegarder des données. L’atout de l’iOS, c’est l’accès à un impressionnant catalogue d’applications dans l’AppStore… pour autant que la marque en ait validé le contenu!

Le système Windows Phone (Microsoft) est ouvert à tous les fabricants, mais il peine à s’imposer, se cantonnant aux appareils Nokia et… Microsoft. Même s’il n’est pas dénué de qualités, son manque de popularité a des conséquences: la plate-forme n’est une priorité ni pour les développeurs d’applications ni pour les fabricants d’accessoires.

ÉCRAN

L’intérêt du smartphone par rapport au simple portable, c’est sa polyvalence au-delà de la communication orale. Pour surfer, pianoter un message ou jouer, l’écran en est donc une composante essentielle. Et c’est sur ce point que les modèles à bas prix pèchent. Leur écran est moins réactif, moins lumineux, et consomme davantage. Certes, ils sont exploitables, mais dans la limite du raisonnable.

Les grands utilisateurs se soucieront, eux, de la taille de l’écran. Peu encombrant, un petit modèle de 3,8 pouces (9,6 cm) se manipule aisément d’une main et se glisse dans la poche. Un smartphone de 6 pouces (15,2 cm) sera plus confortable pour rédiger un texte ou regarder une vidéo. Concernant ce dernier point, la résolution est importante, car meilleure elle est, meilleur sera votre confort visuel. Les modèles les plus récents proposent du full HD. Bon, là, pas de quoi non plus en faire tout un cinéma!

MÉMOIRE

Photos, vidéos, applications… Tout cela nécessite des capacités de stockage. Sur cet aspect encore, les produits d’entrée de gamme sont généralement limités: 4 Go, c’est largement insuffisant. L’acheteur ne doit pas se laisser berner par des effets d’annonce: la mémoire annoncée ne correspond pas à celle qui est effectivement disponible. Le système et les applications installées par défaut occupent déjà un espace qui est loin d’être négligeable. Ainsi, le modèle LG G4 ne laisse que 22,6 Go sur les 32 Go annoncés. Les marques seraient-elles victimes d’un «Alzheimer» technologique?

PROCESSEUR

Cet élément est au smartphone ce qu’est la cylindrée à la voiture. Pour fonctionner avec fluidité, l’appareil a besoin d’un processeur puissant. Les produits haut de gamme les plus chers, qui intègrent de nombreuses fonctions, n’ont aucun souci à se faire: ils sont dotés de bêtes de course. En revanche, les modèles bon marché intègrent un processeur peu véloce qui peut saturer rapidement, laissant ainsi apparaître des lenteurs à l’utilisation d’applications multimédia. Pris isolément, ce critère n’est pas déterminant pour l’achat.

PUCE NFC

Dernière nouveauté dont les smartphones, Apple et Samsung en tête, peuvent être équipés: le paiement sans contact. Mais quand un téléphone remplace une carte bancaire, rien n’est anodin… Avant de vous ruer sur l’iPhone 6s, lisez notre article « Dans la jungle des promesses incertaines« .

Alors, votre prochain appareil, haut de gamme ou économique? Si seules les fonctions de base vous intéressent, le rapport qualité-prix du Lumia 435, même avec une appréciation de 49% seulement, est le meilleur. Il est parfait pour téléphoner et envoyer des SMS. Si vous êtes branché musique, internet, jeux, vidéos et photos, il n’est plus smart du tout!

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