5.11.2013, Photo: Eric Isselee/shutterstock.com
Désormais ouvert aux pharmacies, ce marché de niche reste le quasi-monopole des cabinets vétérinaires.
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Une étude récente du Surveillant des prix confirme le bien-fondé d’une plainte récurrente des propriétaires d’animaux: les médicaments vétérinaires coûtent beaucoup plus cher en Suisse que chez nos voisins européens. Pour quelles raisons? En moyenne, les traitements destinés à Rex ou à Gribouille seraient acquis au prix fort en Suisse – jusqu’à 70% plus chers! A cela s’ajoute la marge que s’accordent les vétérinaires ou les (rares) pharmaciens qui vendent ces produits.
Exemple: un comprimé de Milbemax acheté environ 6 francs au grossiste (quelque 300 francs la boîte de 50 unités) est revendu autour des 9 francs, soit avec une marge de 33%. Sont également en cause les procédures d’autorisation établies par Swissmedic. «Les frais inhérents au système se répartissent sur un volume de distribution relativement bas», justifie Micha Jäggi, responsable de la communication chez Novartis Animal Health.
Depuis 2004, suite à une décision de la Comco, les pharmacies sont autorisées à vendre des médicaments vétérinaires. Mais, une décennie plus tard, force est de constater que les pratiques n’ont guère évolué. «Les vétérinaires continuent à faire de la vente directe et établissent en général peu d’ordonnances», explique Pierre-François Hottelier, gérant de la pharmacie de Grenus, à Genève.
Or environ 85% des médicaments vétérinaires autorisés en Suisse sont soumis à prescription. Pas de quoi faire baisser les prix sous l’effet de la concurrence… «Le législateur pourrait faire un pas supplémentaire en «déclassant» certains médicaments vétérinaires afin d’élargir le nombre de substances en vente libre, propose Olivier Schaller, vice-directeur de la Comco. Cette modification législative pourrait augmenter le niveau de concurrence entre vétérinaires et pharmacies.»
