3.7.2018
La réflexion de Sophie Michaud Gigon, Secrétaire générale de la FRC
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La santé est vitale. Elle dépend en bonne partie de ce que nous mangeons. Raison aussi pour laquelle l’agriculture est au coeur des préoccupations de chacun. Il n’y a qu’à voir le foisonnement des initiatives populaires. Deux objets seront votés en septembre. L’initiative «Pour une Suisse sans pesticides » a été déposée à la Chancellerie il y a peu et une autre, antispéciste, vient d’être lancée. Quant à l’initiative «Pour une eau potable propre», elle a été rejetée par le Conseil fédéral et le sera sans doute aussi par les Chambres. Certaines récoltes seront peut-être modestes, mais la pression du public est palpable.
J’ai entendu certaines branches économiques dire que le consommateur avait trop de revendications et qu’elles étaient souvent inconciliables. Oui, nous sommes exigeants. Mais je suis convaincue qu’une majorité ne réclame pas que tout soit (sur-)emballé et qu’elle préfère des produits non nocifs pour l’organisme sur les étals, quitte à ce que certains disparaissent. L’assortiment est pléthorique, il nous reste une bonne marge! C’est vrai pour notre assiette, ça l’est aussi pour les substances indésirables qui entrent dans notre salle de bain.
Il faut que cela change! Le consommateur, en tant que maillon de la chaîne, pèse de tout son poids quand il consomme… ou décide de renoncer. A la FRC, on parle plus volontiers de consomm’acteur – un terme que nous avons développé en 2011. Notre association participe de cet élan: elle veille au grain, décrypte, informe, sert de relais, se positionne. Et l’actualité récente nous montre à quel point ce travail est indispensable et reconnu. Le succès de notre campagne Cosmétiques le démontre.
La FRC met certes le pouvoir d’agir et la consomm’action en étendard, mais un achat responsable et de qualité ne peut pas reposer sur les seules épaules du consommateur et sur l’information qu’il aura lui-même glanée. Les autres acteurs du marché doivent prendre leurs propres responsabilités, celles d’ouvrir la voie, de faciliter ce qui s’apparente aujourd’hui trop souvent à un parcours du combattant. Ce travail-là, aucun autre maillon de la chaîne ne peut le faire à leur place. C’est à ce titre qu’on verra une réelle évolution positive dans les magasins. Pour le bien commun. Pour que la sérénité soit au rendez-vous.


